Conduite dangereuse
Guillaume Morrissette
ENTREVUE AVEC L'AUTEUR
Comment avez-vous commencé à écrire, et plus particulièrement des romans policiers ?
J’ai toujours écrit, toute ma vie. Des phrases, des idées, des chansons… et en 2011, je venais de terminer l’écriture de La maison des vérités et tout s’est éclairé dans ma tête. Le personnage principal et l’intrigue de L’affaire Mélodie Cormier prenaient vie à chaque jour via les touches du clavier pendant que je savais que j’avais trouvé ma voie. J’aime les magouilles, les coïncidences qui n’en sont pas, les humains différents, le vice et ses abimes; tout autant que j’aime le travail d’enquête qui, à reculons, remet en place les morceaux du puzzle. Peu importe mes projets adjacents, je sais que j’écrirai toujours du polar.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre nouveau livre, Conduite dangereuse ?
Ce roman est l’aboutissement d’un cycle qui a duré 6 ans. Pour la toute première fois de ma carrière, j’ai écrit la suite d’un roman précédent – en l’occurrence, celle de L’affaire Mélodie Cormier. Cette histoire débutait d’elle-même par la fin du premier roman, et je tenais à ce qu’il s’écoule du temps entre les deux. Je voulais développer mes personnages récurrents et les mettre à l’épreuve avant de revenir sur la vie de Marie-Claude Lanteigne. Je me suis dit : maintenant qu’elle est terrée dans le fin fond du Chinatown de Toronto depuis des mois, il est temps de la faire revenir en ville. Ce roman culmine avec la confrontation entre la mentalité de l’enquêteur Héroux et celle d’une criminelle hors norme. La vertu, la liberté, la justice, la mort, la vengeance…
Quels sont vos rituels d’écriture ?
J’aime écrire le soir. Un verre de vin rouge, des écouteurs avec de la musique progressive, j’écris tant que ça me plait. Je ne force jamais la note. Je ne m’oblige jamais à écrire une scène ou à terminer un chapitre. Je crois que le processus de création est libre de s’adapter en cours de chemin, qu’il ne doit pas s’empêtrer dans une structure préétablie ou un canevas rigide. À un certain moment, après 30, 40 mille mots, l’histoire m’apparait d’un coup. À ce moment-là, je sais de quoi mon roman aura l’air. Les fêtes de fin d’année approchent.
Avez-vous des traditions de Noël particulières ?
Je suis un type qui, plus jeune, adorait le temps des Fêtes. J’anticipais les partys de Noël avec impatience, car j’y retrouvais cousins, cousines et festivités. Avec l’âge, je suis maintenant plus casanier. J’aime partir dans le Sud une semaine avec mon épouse, quand je peux me le permettre. Je réduis le nombre de soirées pour me concentrer sur la qualité de mes rencontres. À l’heure actuelle, ma soirée du 31 décembre en compagnie des familles de mes amis proches est celle que je préfère. On termine le tout en karaoké et les heures passent trop vite.
Pour finir, est-ce que vous auriez une information exclusive à révéler à vos lecteurs de Québec Loisirs ?
Quand j’ai débuté dans mon métier d’écrivain, je consultais le site de Québec Loisirs plusieurs fois par jour. J’allais voir si mes romans apparaissaient dans les palmarès, si les gens avaient mis des commentaires… J’étais fébrile face à cette masse de lecteurs assoiffés et je voulais tout savoir. Au fil du temps, j’apprendrai qu’une grande partie de mon lectorat actuel est passé, un jour ou l’autre, par Québec Loisirs. Vous avez contribué à forger ma carrière, rien de moins. Merci.
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