Tiohtiá:ke
Michel Jean
ENTREVUE AVEC L'AUTEUR
Pourriez-vous nous dire quelques mots sur votre nouveau livre ?
Après Kukum qui raconte la sédentarisation forcée des autochtones et Atuk, elle et nous, la vie des enfants et petits-enfants d’Almanda, Tiohtiá:ke relate celle des autochtones qui vivent désormais en milieu urbain. En ce sens, sans être une suite et avec des personnages différents, le roman clôt l’histoire qui commence par la rencontre entre Almanda et Thomas près de la rivière à la Chasse. On y rencontre une galerie de personnages qui vont influencer la vie d’Élie Mastanapéo que le destin a mené à la rue et qui entreprend un long chemin de reconstruction. C’est un livre où l’amour, l’amitié et la solidarité donnent espoir alors que tout semble lourd.
D’où est venue votre passion pour l’écriture ?
J’ai toujours aimé les livres. Aussi loin que je remonte dans mes souvenirs, j’ai toujours été un lecteur. C’est ce que je suis à la base. Et cet amour des livres m’a emmené tout naturellement vers l’écriture. Celle-ci me permet d’aborder des sujets qui me tiennent à coeur et grâce auxquels je peux raconter mes histoires.
Quels sont vos rituels d’écriture ?
Certains écrivains sont comme les joueurs de hockey. Ils ont une routine dont ils ne dérogent jamais sous peine d’attirer la malchance. Moi, je suis un écrivain opportuniste. J’écris quand je peux, quand j’ai du temps. J’adore le faire le matin avant l’aube, dans le silence de la nuit qui achève et du jour qui se prépare, avec un chien à mes pieds. Mais je peux aussi écrire dans un café, entouré d’inconnus, dans un autobus ou dans un parc. Mes longues années de journalisme m’ont appris à me concentrer peu importe les situations. Alors j’ouvre mon portable, je plonge dans l’histoire et j’écris.
Les fêtes de fin d’années approchent, avez-vous des traditions particulières pour Noël ?
Nous passons toujours Noël en famille. Mes frères, ma mère et moi organisons à tour de rôle le réveillon. Tout le monde est là. Nous sommes chanceux de pouvoir le faire. Pour ma mère, c’est très important. Pour moi aussi. La vie nous sépare. Il faut se donner des moments ensemble. Le jour de Noël, mes frères célèbrent dans leurs belles-familles, moi, je célèbre avec ma mère. Ainsi, elle n’est pas seule malgré la mort de mon père il y a maintenant une vingtaine d’années.
Pour finir, est-ce que vous auriez une information exclusive à révéler à vos lecteurs de Québec Loisirs ?
Après la parution de Tiohtiá:ke, je vais consacrer la prochaine année à travailler sur un projet de série télé tirée de Kukum et Atuk, elle et nous. À suivre…
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