Génération 1970 - Swinging Seventies - Tome 2
Jean-Pierre Charland
ILS EN PARLENT
DE MANSEAU À QUÉBEC Jean-Pierre Charland a adoré se replonger dans l’effervescence des années 1970 pour écrire cette nouvelle série. « Je suis né à quelques milles de Manseau, à Sainte-Cécile-de-Lévrard. C’est un milieu que je connais très bien », note-t-il. Est-ce que c’est autobiographique ou pas? « Je n’ai vraiment pas voulu que ce soit, au niveau des petits événements, autobiographique. Mais j’ai voulu, en même temps, que ça respecte la trajectoire que j’ai connue. » Comme son personnage, il a lui aussi quitté la campagne pour étudier en ville. « C’était à la fois complexe et impressionnant, se souvient-il. À cette époque, l’extrême ouest du comté de Lotbinière était défavorisé au niveau économique. On ne parle pas de la Gaspésie ni de certaines paroisses du nord de Montréal, mais ça faisait partie d’une région qui était très peu développée. » C’était un passage qui n’était pas simple. « J’avais l’impression d’immigrer, dit-il. J’ai vécu en résidence à l’université. J’ai habité aussi au Pavillon Montcalm, que j’évoque dans le roman. J’ai fréquenté la Table du Roy, dans le sous-sol de la Pyramide. J’avais ma carte de membre du cinéclub de l’université. J’avais aussi mes cartes d’habitué au Cinéma Cartier. » UNE SOCIÉTÉ EN ÉVOLUTION Le romancier dépeint l’évolution des mentalités, la modernisation du mode de vie, les changements dans la vie quotidienne. « Dans le roman, tous les personnages sont inspirés de gens que j’ai connus, un après l’autre. Et la personne que j’appelle Diane dans le roman, je suis allé avec elle à la Banque Nationale, dans la Pyramide, en 1974 ou 1975, et le gérant ne voulait pas lui ouvrir un compte à son nom sans que son mari signe. C’était tout à fait illégal. Elle a fini par faire affaire avec une autre banque qui n’était pas québécoise, pas canadienne-française. » ACCUEIL FRISQUET Jean-Pierre Charland se souvient que l’accueil, à l’Université Laval, n’était pas particulièrement chaleureux pour les gens venant d’un milieu rural, ou pour les personnes qui revenaient aux études sans avoir fait le cours classique. « C’est une université qui était très réfractaire à ce qu’on peut appeler la mobilité sociale ascendante. Et ça, moi, je l’ai senti durement. Avant d’accéder à la maîtrise, j’ai toujours perçu que je ne faisais pas partie du groupe. Quand j’ai accédé à la maîtrise, j’étais le premier étudiant qui accédait à la maîtrise qui n’avait pss fait son cours classique. Et ça, on me l’a souligné à gros traits. » Source : https://www.journaldequebec.com En savoir plus
Génération 1970 - Swinging Seventies - Tome 2
Jean-Pierre Charland